Les trois groupes de la majorité ont décidé de "récrire l'article 24" de la loi sécurité globale.
Le problème est que ces trois groupes, avec la droite et le Rassemblement National, ont voté cet article ! L'ont-ils déjà oublié ? Ou leur incompétence est-elle au-delà de l'imaginable ?
La proposition de loi, même si le pouvoir exécutif va tout faire pour la ralentir, va aller au Sénat, seul compétent pour récrire.
Les députés LREM, aussi arrogants que nuls en droit constitutionnel, ont maintenu qu'ils allaient récrire et que les sénateurs pourraient s'inspirer de leur travail. Quelle prétention et quel culot. Ils ont rappelé que, si les sénateurs n'étaient pas d'accord, c'est le texte de l'Assemblée qui s'imposerait. Quel mépris pour le Sénat.
Le ministre de l'intérieur, quelques députés et un syndicat de policiers assez peu républicains écrivent une loi. Les députés LREM, obéissants, dont la députée de Vichy, votent ce texte et le défendent. Au bout du compte, si l'on en croit les déclarations officieuses, mais soigneusement communiquées à la presse, le Président de la République, le Premier Ministre et probablement le ministre de la Justice les désavouent.
Les Républicains se réjouissent, ils ont voté la loi pour plaire à l'électorat d'extrême droite qu'ils convoitent et ils se moquent du gouvernement et de sa majorité, qui le méritent.
Il faut faire un gros effort de vocabulaire, consulter des dictionnaires de synonymes pour éviter d'être grossier : disons que le gouvernement et sa majorité sont dans un bourbier.
Pour le moment il est urgent que les journalistes, les syndicats, les associations et les partis politiques, toute la jeunesse mobilisée, qui défendent la liberté, continuent d'exiger le retrait de toute la loi.