Nous avons recherché hier une trace des politiques municipales sur le site internet de la Ville de Vichy. Nous avons découvert le Cabinet BERENICE. Nous espérons que les préconisations de ce cabinet ne vont pas se traduire par des travaux inutiles et coûteux confiés à ADVI PROM, ou à l’une des nombreuses sociétés que dirige le même PDG.
Nous avons essayé cependant de répondre au questionnaire. Il nous a semblé d’une grande banalité (mais c’est sans doute que nous ne sommes pas spécialistes, trop provinciaux). Ce questionnaire ressemble à quelque chose qui est depuis longtemps dans les tiroirs de BERENICE et qui a déjà été vendu plusieurs fois. A plusieurs endroits, ce fameux Cabinet, prestigieux sans doute, n’a même pas complètement traduit de l’anglais le détail des questions posées. Un cabinet auvergnat, à la fin du questionnaire, aurait probablement écrit : «merci pour vos réponses». C’est ce qu’on dit dans «les territoires». BERENICE nous dit : «Your response has been recorded. Submit another response». Il faut reconnaître que ça a une autre gueule!
Mais, malgré notre timidité, due à
notre inculture, nous nous posons une question : que peut bien valoir un
questionnaire auquel la même personne peut répondre plusieurs fois ?
*
Face a ce Cabinet BERENICE, qui habite
le XVIe arrondissement de Paris, je me sens tout petit. Je pense à cette phrase
du merveilleux Henri Calet, dans Les Grandes Largeurs :
« Je descends à
l’Etoile.
Oui, j’aime les vastes
et longues avenues qui partent de l’Arc de triomphe, ou qui y
aboutissent ; j’aime leurs noms. Il souffle continûment par là une brise
de gloire et d’éternité qui ne vient pas dans nos rues où l’on prend, petit à
petit, l’habitude de regarder les hommes et les choses par le gros bout de la
lorgnette. C’est ce qui nous fait le plus défaut : une certaine ampleur de
vue, une certaine élévation de caractère et aussi un certain sens historique.
On dirait que nous ne pouvons nous retenir de ramener les événements et leurs
causes à notre taille et à notre entendement ; nous sommes de petites
gens, en vérité.
S’il nous était permis
de nous installer à demeure dans ces quartiers élégants, peut-être, dans cette
climature, deviendrions-nous rapidement des personnes présentables. Je crois au
tellurisme. Nous finirions par acquérir des pensées neuves et bourgeoises,
correctes pour le moins, comme sur mesures, au lieu de ces idées de confection
que nous portons. »
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