La gauche est divisée, c’est une évidence. Dans le contexte actuel,
c’est navrant. Les communistes ne s’y résignent pas. Même s’ils n’ont pas
profité de « l’union de la gauche », c’est le moins qu’on puisse
dire, ils ont été à l’initiative pour unir la gauche en vue des élections
départementales et régionales. Rappelons que les élections locales n’ont pas
pour but de changer le monde et qu’il est possible, localement, de mettre en œuvre, dans les régions et les départements, des politiques publiques plus attentives
aux besoins du plus grand nombre.
Pour l’instant, la tentative d’unir la gauche contre la droite
et LREM est plutôt un échec dans la plupart des régions et des départements.
Cela tient surtout à la volonté d’hégémonie des Verts et de LFI. Cela tient
aussi au veto prononcé par LFI contre le PS, particulièrement en Rhône-Alpes. Mais,
bien sûr, c’est aux communistes qu’on va le reprocher en priorité. Nous avons l’habitude.
Simon Rötig a publié des « threads » sur ces
sujets. Selon son habitude, il cite soigneusement ses sources. Il donne aussi
son opinion. C’est normal, c’est évidemment son droit. C’est notre droit aussi
de débattre. Nous le ferons sur deux points.
1. Simon Rötig note (c’est un fait) que Yannick Monnet, par
ailleurs secrétaire départemental du Parti Communiste, a reçu la secrétaire
générale de la Préfecture à l’Association Forum Réfugiés, dont il est cadre
salarié. L’opinion de Simon Rötig est que Yannick Monnet « assure le Service
Après-Vente de la Préfecture », dans un domaine – l’accueil des réfugiés –
où la politique est pour le moins critiquable. Nous ne partageons pas cette
analyse. Les fonctionnaires, les agents des services publics, les membres des
associations d’utilité publique reçoive des ministres, des élus, des préfets
dans le cadre de leurs fonctions. Cela n’implique pas qu’ils partagent les
objectifs de la politique du gouvernement ou de la majorité en place. Cela
relève simplement du service public dont une des qualités est la neutralité. En
démocratie, les fonctionnaires, les salariés des services publics ou des
associations ne sont pas responsables des politiques publiques.
2. Quand on évoque un responsable, un dirigeant, d’un parti
politique, on écrit tout naturellement, en français, « responsable »
ou « dirigeant », éventuellement « secrétaire général » ou
une autre dénomination de ce type. Quand on parle d’un responsable du parti
communiste on écrit un « apparatchik ». C’est devenu une habitude
pour ceux qui remplacent la pensée par de la propagande. Mais c’est triste de
lire ce mot sous la plume de Simon Rötig.
La période qui s’ouvre est troublée. A la crise globale, sanitaire,
économique sociale… s’ajoute la crise politique. Et pour les communistes, la
crise est spécifique, ils sont divisés. Mais ils débattent. Cécile Cukierman
brandit la menace d’une exclusion. Nous savons, depuis les Grecs anciens, que la
rhétorique est au cœur de la politique, une campagne électorale est une scène
de théâtre. Souhaitons que les vieilles pratiques de l’exclusion en restent au discours et ne reviennent
pas à la mode.
Mes chers amis communistes, sympathisants, lecteurs de ce
blog, permettez-moi de formuler un vœu : même si vous êtes un peu
désorientés, déçus, en colère, continuez de débattre, fraternellement. Et
continuez de lire Simon Rötig, ses informations et ses analyses sont
précieuses.
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