Extrait numéro UN
"Le 24 avril, vous m’avez renouvelé votre confiance en m’élisant Président de la République. Vous l'avez fait sur le fondement d’un projet clair, et en me donnant une légitimité claire."
Oui et non...
Dans notre démocratie, bien malade de l'abstention, Emmanuel Macron a été élu conformément à la Constitution, même s'il n'a été élu que par un faible pourcentage d'électeurs inscrits. A-t-il était élu par défaut, contre Marine Le Pen ? A-t-il était élu parce qu'il a été jugé plus apte que ses deux principaux concurrents à être Chef d'Etat ? Au fond peu importe.
Mais il n'a pas été élu pour son projet, pour le très peu de son projet qu'il a exposé lors des campagnes présidentielle et législative. Le résultat des élections législatives le prouve suffisamment.
Extrait numéro DEUX
" [...] un projet d'indépendance pour notre pays, la France et dans notre Europe que nous devons rendre plus forte, qui passe par une défense forte et ambitieuse, une recherche d'excellence, une industrie et une agriculture plus puissantes par des investissements d’avenir, un projet de progrès sociaux, en particulier pour notre école et notre santé qu'il faut refonder, sur lesquels nous devons réinvestir, un projet de progrès écologique par une planification et des investissements assumés. Un projet de sécurité et de justice, mais aussi un projet responsable, c'est-à-dire crédible et financé. [...] Tous ces progrès ne sauraient-être financés ni par plus d'impôts, ni par plus de dette budgétaire et écologique."
Sachons lire entre les lignes...
La majorité présidentielle a été désavouée, sévèrement, malgré le mode de scrutin. Le Président va devoir répondre à cette attente, sauf à prendre le risque d'un mouvement social d'ampleur. Mais il prévient : il n'y aura pas d'impôt (c'est-à-dire pas d'impôts pour les entreprises, Roux de Bezieux a été clair lors de chacune de ses interventions).
Ceci signifie que les mesures prises, pour essayer d'éteindre l'incendie qui couve, vont être financées par les travailleurs eux-mêmes.
Soyons réalistes et préparons nous au pire. Non, la réforme des retraites n'est pas enterrée, non les économies sur la santé ne sont pas oubliées, non la casse des services publics n'est pas terminée.
Certes, on peut donner "du pouvoir d'achat" par l'exonération de l'impôts et des charges sur les heures supplémentaires et sur quelques primes ou sur la fameuse augmentation du "salaire net". La majorité présidentielle, la droite, l'extrême droite et, malheureusement, une partie de la gauche s'en accommoderont.
Mais attention, si l'absence de charges salariales correspond à une augmentation immédiate du pouvoir d'achat pour ceux qui en ont bien besoin, l'absence de charges patronales est un cadeau de plus aux entreprises, une diminution du coût, et donc de la valeur du travail, et une escroquerie de plus contre les finances de la Sécurité Sociale.
C'est un sujet complexe, difficile à expliquer dans les quelques phrase d'un "post" sur les réseaux sociaux, mais c'est un enjeu majeur.
Les communistes seront toujours là pour défendre l'augmentation du salaire BRUT.